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Témoignage de
Kasper

Après s’être étouffé avec un aliment à son domicile, Kasper a subi plusieurs examens, afin de trouver la source de son problème. Peu de temps après, son médecin lui diagnostiquait une dysphagie et il s’est retrouvé contraint, à l’âge de 42 ans, de modifier radicalement son mode de vie.

 

Avant de recevoir le diagnostic de ma dysphagie, je souffrais de légers troubles de la déglutition. Certains aliments restaient coincés ou ne descendaient pas correctement lors des repas.

Un jour, alors que je mangeais un pain Naan, un morceau s’est coincé dans ma gorge, au niveau de ma poitrine. J’ai commencé à m’étouffer et après avoir essayé de boire une boisson gazeuse, j’ai compris que je n’avais fait qu’empirer la situation. Heureusement, j’ai fini par réussir à déloger l’aliment en me faisant vomir, mais cet évènement m’a fortement ébranlé, parce que j’étais littéralement tout seul quand il s’est produit.

J’ai appelé mon médecin généraliste et je lui ai expliqué ce qu’il s’était passé. Il m’a recommandé de passer un examen endoscopique (une caméra insérée dans ma gorge). Le pire, c’est que, comme je n’avais personne pour prendre soin de moi à la maison, je n’ai pas pu de me faire anesthésier lors de l’intervention. Même si l’infirmière a tout fait pour me rassurer, cette expérience m’a réellement traumatisé.

À la suite de l’intervention, le médecin m’a diagnostiqué un reflux gastro-œsophagien (RGO) et une dysphagie pour couronner le tout. Il m’a prescrit un médicament visant à réduire le taux d’acidité gastrique produite par mon corps, pour remédier à mes problèmes de déglutition. On m’avait également déjà conseillé de perdre du poids, mais personne ne m’avait mis au courant des risques liés à ce type de traitement.

Quand j’ai reçu le diagnostic, j’ai ressenti une forme de soulagement, car je savais désormais ce qui n’allait pas au niveau de ma santé. Cependant, j’étais très peu renseigné sur le sujet et j’ai dû faire des recherches par moi-même sur Internet.

À l’origine, je prenais le médicament Pantoprazole depuis quatre mois et je le trouvais plutôt efficace. J’ai eu un véritable choc quand j’ai appris sur Internet qu’il pouvait provoquer des polypes à l’estomac, susceptibles d’être cancérigènes. J’ai également découvert que ce traitement ne devait être suivi que pendant quatre ou cinq mois, chose que j’ignorais encore une fois.

Pour toutes ces raisons, j’ai arrêté de le prendre et je souffre désormais à nouveau de symptômes caractéristiques de la dysphagie. Mais, en faisant attention à ma façon de mâcher, en buvant deux litres d’eau par jour et en adaptant mon régime alimentaire, j’arrive aujourd’hui à les supporter.

Vivre avec une dysphagie et un RGO

À cause de ma dysphagie et de mon RGO, la vie n’est pas toujours facile, mais, j’arrive à atténuer les symptômes en réduisant mes aliments en bouillie ou en purée, en buvant des compléments nutritionnels oraux et en évitant les fast-foods.

J’ai appris qu’il fallait rester calme et ne pas paniquer lorsqu’un aliment reste coincé. Si vous paniquez, vous créez des tensions dans votre corps et vos symptômes empirent. Prenez plutôt de grandes inspirations et une gorgée d’eau froide. J’ai découvert que cette technique fonctionnait pour déloger de la nourriture coincée.

Je fais également plus d’exercice au quotidien et je prends des médicaments anti-reflux en cas de besoin. Aussi, j’ai l’assistant Bixby sur mon téléphone, ce qui me permet d’appeler à l’aide rapidement et de faire venir une ambulance, en cas de besoin.

Je pense qu’il faudrait sensibiliser davantage notre société à la dysphagie. Beaucoup savent ce que sont l’asthme et le diabète, mais peu ont déjà entendu parler de la dysphagie. Cette ignorance du trouble peut rendre le diagnostic très effrayant pour la personne qui en est atteinte, puisqu’il est très flou.

Cependant, si vous êtes bien accompagnés et si vous suivez les recommandations, vous pouvez profiter de la vie, même si vous êtes atteints de dysphagie.